Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Philippe Llobell, Jérome Mathieu, prothésistes dentaires
Philippe Llobell, Jérome Mathieu, prothésistes dentaires
Publicité
Newsletter
Archives
Visiteurs
Depuis la création 22 370
8 avril 2013

Satisfaire le Patient

 

    Lorsque l'on reçoit un cas comme celui qui va suivre, il nous faut réfléchir aux soucis techniques et esthétiques qui se posent. 

  Le patient est arrivé au cabinet avec un vieil implant rejeté et une importante perte osseuse. Un nouvel implant est posé. Son axe est très vestibulé. Il faut donc trouver un moyen de donner au patient une incisive centrale de taille "normale" malgré l'important déficit osseux.

_DSC0997_DSC1001

 

     Il faut donc retravailler la gaine calcinable pour la "palatiner" et ainsi, se libérer de la place en vestibulaire pour l'esthétique. Nous allons donc utiliser de la résine patern rouge calcinable. Une fois versée du côté palatin, nous meulons la partie vestibulaire de la gaine en s'arrêtant juste au niveau de la petite vis de bouche.

 

_DSC1010

_DSC1015

 

     Une fois sculpté, le pilier est coulé de manière tout à fait classique en chrome-Cobalt. Gratté, poli, ajusté. 

   Il faut maintenant satisfaire un autre côté de l'esthétique de ce travail car l'observation du cas montre que nous allons avoir une incisive beaucoup trop grande, longue, même si sa voisine l'est déjà.

  La solution qui nous vient à l'esprit est de mettre "du rose" au cervical pour diminuer la hauteur corronaire. Nous optons pour de la céramique, plutôt que du composite. 

  Pourquoi ?

  Juste un choix personnel, juste une confiance plus importante dans la liaison céramo-métal.

  Deux cuissons plus tard, le pilier est repoli après son oxydation classique due aux cuissons successives.

_DSC1028

    Essayer ce pilier en bouche et vérifier la bonne position de ce dernier après le transfert à l'aide d'une clef en résine est une bonne chose. Il faut le faire. Mais il nous est apparu également important de tester l'intégration de la future prothèse en bouche, car nous voyons très bien que l'espace restant et requis pour recevoir cette dernière est trop insuffisant.

    Nous allons donc réaliser un wax up avant de sculpter la chappe. Mais il nous est apparu important de pouvoir tester ce waxup en bouche, in situ, pour vérifier que nous sommes dans la bonne direction. Si tout se passe bien, il nous suffira de reproduire la même chose en céramique.

  Nous décidons donc de monter une dent résine du commerce classique sur ce pilier et de lui adjoindre de la résine rose de base pour la fausse gencive. Ce procédé permettra, contrairement à la cire, d'être essayé en bouche sans risque de casse et de fonte. L'essayage esthétique s'en trouvera meilleur.

_DSC1028

_DSC1029

_DSC1030

     Le travail est donc parti à l'essayage au cabinet dentaire. L'esthétique a été validé et la teinte prise. 

   De retour au laboratoire, il "suffit" de prendre une clef silicone de ce montage esthétique pour travailler le définitif dans la bonne direction. La chappe est faite et la céramique montée. 

   

_DSC1058

    Ce cas confirme ce que nous pensons souvent: Ne pas se jeter sur le travail. Étudier, réfléchir et trouver une solution pour réussir. Tous les cas ne sont pas simples, et en implantologie, c'est souvent le cas. Mais on trouve toujours lorsque l'on cherche !!

satisfaire le patient

Publicité
Publicité
Commentaires
P
Si c'est pas du génie ça!! Quel beau travail...
Publicité